Pour 2 personnes
4 tranches de pain de mie
blanc, un peu rassis
1 boule de mozzarella
un petit bocal de tartufata (idéalement
du traiteur italien sinon en grande surface)
de l’huile végétale (olive ou tournesol)
250ml de lait (entier ou demi-écrémé)
2 oeufs
1 peu de fleur de sel
Du poivre
De la chapelure (faite maison ou
Chapelure panko)
Joël, c’est le chef qui nous soutient depuis nos tout débuts. A la fête des 1 an de Brussels’ Kitchen, il était là avec son camion, à servir des hot-dogs bios et de saison à la foule. Quelques années plus tard, il était là à nouveau, toujours avec son camion, à la première, puis seconde édition d’Eatcolor. Huit ans plus tard, il est toujours à nos côtés, pour boire un verre avec nous au marché de Saint-Gilles, ou rejoindre notre team de chefs aux Brunch Clubs. C’est un coup de coeur culinaire, un coup de coeur en tant que personne. Bref, un ami et un coup de coeur tout court. Aujourd’hui, il nous livre sa recette de sa tuerie de pain perdu frit à la truffe, aussi bonne que crapuleuse. Et même si on se réjouit de pouvoir la faire à la maison, on attend avec impatience d’aller la déguster devant son camion sur la Place Van Meenen.
Pain Perdu frit, mozzarella et tartufata
Tartiner les quatre tranches de pain avec la Tartufata, bien uniformément. Rajouter la mozzarella coupée en tranches sur toute la surface de deux des tranches de pain. Assembler une tranche recouverte de Tartufata avec une tranche Tartufata-mozzarella. Fermer les deux tartines et les tasser légèrement.
Couper les tartines en diagonale. Mélanger les œufs et le lait dans un bol avec le sel et le poivre. Verser de la chapelure dans une assiette creuse.
Tremper les tartines dans ce mélange, en les laissant bien s’imprégner d’un côté, puis de l’autre. Disposer les tartines dans la chapelure et bien s’assurer que celle-ci enrobe toute la tartine, même sur les bords.
Cuire à la friteuse à 170° ou à la poêle avec de l’huile d’olive, jusqu’à l’obtention d’une belle dorure de croquette sur le pain perdu.
Alternatives sans Tartufata :
Basilic frais : Remplacer par de simples feuilles de basilic. Dans ce cas, disposer les feuilles de basilic par dessus la mozzarella, avant de refermer les tartines.
Pesto d’ail des ours : remplacer la Tartufata par du pesto d’ail des ours, et bien l’étaler sur les quatre tranches de pain, comme indiqué pour la tartufata.
A déguster chaud, prévoyez des serviettes. Attention c’est crapuleux !
Tu peux m’en dire plus ?
J’ai commencé avec El Camion il y a presque 15 ans finalement, ça date ! Je sais que je donne l’impression d’être encore un jeune premier mais en fait pas tant que ça ! Avec toujours cette même philosophie, essayer de travailler le plus local le plus bio possible, avec des plats de bistro un peu canailles, en retravaillant la cuisine de rue. Avec des préparations comme le pain perdu frit, ou des hot-dogs à la gueuze Cantillon. Quelques années plus tard j’ai ouvert le Garage à Manger. L’idée était d’avoir une cantine un peu canaille à l’époque. Je l’ai revendu l’année passée. J’ai aidé Damien à ouvrir Fauvette, on a collaboré pendant trois mois. Et maintenant on essaye de se réinventer, parce que les hommes sont confinés mais nos activités aussi. El Camion est confiné, donc on va lancer une petite épicerie/halle au Canard Sauvage, où je vais réaliser des plats du jour format traiteur, avec également quelques produits à la vente. Où il y a déjà actuellement la Ferme du Peuplier qui occupe les lieux d’une façon éphémère. Je suis investi dans la cause du slow-food et du local, et par rapport à l’épicerie, il y aura aussi quelques chouettes collaborations avec des fermes, des fromagers et d’autres restaurateurs.
Ton souvenir culinaire le plus marquant ?
Mes souvenirs d’enfance c’était les préparations de ma maman, comme beaucoup à mon avis. Après c’était mes expériences parce que j’étais souvent seul assez tôt. Donc vers mes 10, 12 ans je faisais mes propres expériences dans la cuisine, qui étaient souvent ratées. C’était des tartines où je mettais plein de choses dessus, des trucs gratinés. C’était aussi le début du micro-onde, donc je faisais des expériences au micro-ondes mais qui étaient ratées tout le temps.
A cet âge là aussi, j’avais gouté un aïoli du coté de Cannes à la Côte d’Azur qui m’avait fort marqué, j’avais trouvé ça terrible.
Sinon plus récemment, j’admire toujours les artisans, peu importe lesquels, et leur travail. Je m’étais fait un plaisir solitaire il y a deux-trois ans, et j’étais aller manger chez Bras, tout seul. Evidemment il y a le décorum qui est juste magnifique. Et donc là j’ai mangé leur plat phare, une assiette de légumes de leur potager, et c’était super. Le Gargouillou de jeunes légumes. C’était d’une beauté incroyable. Je garde un très bon souvenir de In De Wulf aussi, évidemment. Ça, ce sont des choses qui m’ont impressionnées, mais ce que j’aime c’est la cuisine de bistro.
Ton adresse préférée à Bruxelles ?
C’est l’adresse de copains. J’aime bien aller manger aux Petits Bouchons, et chez Bouchéry évidemment. J’aime bien aller manger chez des copains, d’aller chez eux. Les Petits Bouchons c’est ce qui me ressemble plus dans la cuisine, et Damien c’est des petites choses, il y a une originalité des choses que moi je maîtrise moins bien, au niveau herbes entre autres. J’aime bien aller manger chez Friture René aussi. Je suis tellement curieux qu’il y a plein de choses qui m’intéressent, mais c’est vrai que je me rapproche plus d’une cuisine des Petits Bouchons, ou de la Friture René. Ou sur Paris, je suis allé manger à La Poule au Pot, et ça c’était génial. J’ai mangé bêtement une île flottante qui était une tuerie absolue. Ca, c’est sûrement mon dernier souvenir culinaire où je me suis dit, waouw, c’est tout con mais qu’est-ce que c’est bon.