1 place du petit sablon, 1000 Bruxelles
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du lundi au vendredi, de midi à 13h30 et de 19h à 21h,
lunch 3 services : 50€
menu dégustation 6 services : 110€
Ce qu’on aime chez Giovanni Bruno, c’est sa simplicité. Dans son resto italien étoilé du Sablon, on pourrait pourtant être amené à penser le contraire. L’adresse, son prestige et sa position géographique peuvent intimider, c’est vrai. Pourtant, à l’intérieur, tout devient simple et fluide, un peu comme dans ces hôtels Four Seasons où l’on a l’impression de flotter en déambulant dans les couloirs, tant tout nous parait agréable.
Arrivée un peu avant le service pour prendre des photos, je croise le chef, parti promener son chien. “Après je n’aurais plus le temps”, me dit-il, tout simplement, le sourire aux lèvres. Pas de chichis ou de chuchotements dans ce restaurant, mais un accueil à l’italienne, un service chaleureux et surtout ultra précis – qui sait se faire oublier sans jamais nous oublier, et qui place très justement un sourire ou une touche d’humour quand l’occasion se présente. Tout ce qu’on aime d’une belle adresse. Dans l’assiette aussi, on retrouve la générosité de la famille Bruno, qu’on connaissait déjà bien pour la deuxième enseigne de la sœur Nadia, installée au Châtelain avec Fico. Ici, le chef Giovanni – récompensé d’une étoile au Michelin depuis 2004, jury des San Pellegrino Young Chefs de 2016 et couronné d’un 16/20 au Gault & Millau – monte, et garde, la barre haut.
On commence le lunch par des petites mises en bouche – focaccia recouverte de lard Colonnata et mini minestrone aux haricots Borlotti et émulsion de pecorino. C’est réconfortant et régressif, et très très bon. Le menu monte en finesse avec une poêlée de cèpes et de Saint-Jacques (les premières de la saison) à la truffe blanche, ou encore un délicieux filet de maigre à la bergamote – mais ce qui nous touche vraiment, c’est cette incroyable assiette de tagliatelle al ragu, glissée entre deux plats du menu comme si de rien n’était. Avant de manger étoilé chez Giovanni, on mange surtout italien. Et c’est pour ça qu’on revient.